Douze propositions pour « réussir le numérique à
l'école » :
- Liberté - Les logiciels et les ressources
numériques acquises, développées ou produites avec
participation de fonds publics doivent être placées sous
licence libre et disponibles dans un format ouvert afin de
permettre leur libre partage : les utiliser, étudier,
modifier, redistribuer librement.
- Égalité - Avant de viser des solutions dites
innovantes, il faut privilégier l'équipement et la
disponibilité des ressources pour le plus grand nombre, par
la mutualisation et des mécanismes de péréquation.
- Fraternité - Le travail collaboratif entre les
élèves, les professeurs, les associations partenaires de
l'école et tous les acteurs de l'éducation, en particulier
les collectivités, doit être encouragé et soutenu.
- Un observatoire permanent composé de spécialistes de la
mesure est chargé d'évaluer en continu et avec précision
les impacts de tel ou tel usage lié au numérique dans les
domaines scolaire et para-scolaire.
- La mise en œuvre de dispositifs TICE efficaces ou
innovants est prise en compte dans l'évolution de la
carrière des enseignants.
- Les Inspections sont chargées dans toutes les matières
d'organiser, de maintenir et de faire croître le
recensement, la production collaborative et l'indexation de
contenus libres, avec des enseignants volontaires rémunérés
pour ce travail. Les éditeurs (privés ou non) peuvent
évidemment utiliser ce fonds pour proposer des manuels
scolaires. Le modèle de Sésamath peut être une piste à
suivre.
- Les collectivités et l'État conjuguent leurs efforts
pour mutualiser leurs ressources et faire produire et
maintenir un patrimoine de logiciels libres d'usage
administratif et pédagogique à destination des 70 000
écoles et établissements scolaires français, par souci
d'efficience, d'interopérabilité et d'égalité
républicaine.
- L'école numérique s'appuie pour le développement et la
maintenance de ses infrastructures matérielles, logicielles
et documentaires, ainsi que pour la formation continue et
l'accompagnement des enseignants, sur un réseau structuré
de Centres de Ressources Informatiques.
- Les possibilités offertes par les nouvelles
technologies dans le domaine du travail asynchrone ou
distant sont explorées pour faciliter la liaison
école-famille et améliorer les liens entre l'école et les
élèves ne pouvant s'y rendre.
- L'informatique devient une discipline à part entière,
dont l'enseignement obligatoire dès le primaire est réalisé
par des professeurs ayant le diplôme requis dans cette
spécialité ou ayant bénéficié d'une formation qualifiante.
La gestion des compétences, l'accompagnement des
enseignants et la formation initiale et continue font
l'objet du plus grand soin.
- Afin de garantir l'égalité des chances, les
collectivités et l'État mutualisent leurs efforts pour
offrir un vaste support en ligne gratuit à l'échelle
nationale, animé par des professeurs nommés dans la
31e académie : l'académie en ligne.
Ces professeurs sont formés au tutorat en ligne.
- Les activités de production en ligne des élèves
(écriture dans Wikipédia, site web, blog…) peuvent
être intégrées dans un portfolio qui leur est proposé.
Ces
douze propositions au format PDF (72.98 Ko)
Partenaires associés
Les organisations qui souhaitent s'associer à la
démarche de l'AFUL, de l'ADULLACT et de SCIDERALLE et soutenir ces douze
propositions peuvent le faire en s'adressant à contact@aful.org ou
contact@adullact.org ou info@scideralle.org.
Organisations signataires soutenant les propositions énoncées par ce
document (par ordre alphabétique) :
Née fin 2002, l'Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels
Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales s'est
donnée pour tâche de constituer, développer et promouvoir un patrimoine
commun de logiciels libres métiers, afin que l'argent public ne paie qu'une
fois. L'Adullact dispose d'une équipe permanente, pour encourager et aider
les membres à mutualiser leurs développements sur la forge adullact.net, qui
compte aussi les projets de la forge admisource. Structure unique en son
genre, l'Adullact était accréditée pour le Sommet Mondial de Tunis.
Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres,
l'AFUL a pour principal objectif de promouvoir les logiciels libres ainsi que
l'utilisation des standards ouverts. Ses membres, utilisateurs,
professionnels du logiciel libre, entreprises ainsi que d'autres
associations, sont issus d'une dizaine de pays ou de régions francophones
(France, Belgique, Suisse, Afrique francophone, Québec).
Interlocuteur de nombreux médias, l'AFUL est présente sur nombre de
salons, conférences et rencontres. Elle agit notamment activement contre la
vente liée (site Non aux
Racketiciels, comparatif bons-vendeurs-ordinateurs.info
et bons-constructeurs-ordinateurs.info),
pour l'interopérabilité (membre de l'AFNOR,
participation aux référentiels d'interopérabilité et d'accessibilité de la
DGME, site formats-ouverts.org,
etc.), intervient sur les problématiques du droit d'auteur ainsi que pour la
promotion de l'utilisation de logiciels et ressources pédagogiques libres
pour l'éducation entendue au sens large.
L'association Enseignement Public et Informatique, association pionnière
fondée en 1971, continue de militer pour l'évolution du service public
d'enseignement et de formation à la promotion duquel elle reste attachée.
Conformément à ses statuts, elle veut faire de l'informatique, et des
technologies de l'information et de la communication en général, un facteur
de progrès et un instrument de démocratisation. Depuis sa création, elle
demande que priorité absolue soit accordée à la formation des maîtres,
inséparable des indispensables recherches pédagogiques et des moyens en
matériels et en logiciels. Il reste encore beaucoup à faire dans ces
différents domaines.
L'EPI se prononce pour une complémentarité entre l'informatique « objet
d'enseignement » et l'informatique « outil pédagogique ». Ces dernières
années notamment, elle a pris de nombreuses initiatives en faveur d'une
discipline informatique en tant que telle au lycée. On peut se référer à :
http://www.epi.asso.fr/blocnote/blocsom.htm#itic
Elle se félicite de la première avancée en ce sens que constitue la
création d"un enseignement de spécialité optionnel « informatique et sciences
du numérique » en Terminale S à la rentrée 2012.
L'EPI soutient, et agit pour le développement des logiciels et des
ressources libres qui sont en phase avec les missions du système éducatif et
la culture enseignante de diffusion et d'appropriation par tous de la
connaissance.
Issu du monde éducatif, Framasoft est un réseau de sites web collaboratifs
à géométrie variable dont le dénominateur commun est le logiciel libre, sa
culture et son état d'esprit. Il vise à diffuser le logiciel libre et à le
faire connaître auprès du plus large public.
Lieu d'orientation, d'informations, d'actualités, d'échanges et de
projets, Framasoft, de par la diversité et le dynamisme de son réseau, est
aujourd'hui l'une des principales portes d'entrée francophones du logiciel
libre. Sa communauté d'utilisateurs est créatrice de ressources et apporte
assistance et conseil à ceux qui découvrent et font leur premiers pas avec
les logiciels libres. Elle accompagne ceux qui désirent remplacer leurs
logiciels propriétaires par des logiciels libres en attachant une attention
toute particulière au processus de migration du système d'exploitation
Microsoft Windows vers GNU/Linux.
L'association SCIDERALLE, association issue en 2002 du projet AbulÉdu, soutient des projets visant à
fournir à tout public des logiciels et ressources libres pour
l’éducation populaire (enseignement, associations, éducation
populaire...).